Nouvelles lettres d’un voyageur

Oui, allons, la vie ne se perd pas, elle se déplace. Elle s’élance et se transporte au delà de cet horizon que nous croyons être le cercle de notre existence. Nous avons les cercles de l’infini devant nous. C’est une gamme que nous croyons descendre après l’avoir montée, mais les gammes s’enchaînent et montent toujours. La voix humaine ne peut dépasser une certaine tonalité ; mais, par la pensée, elle entre facilement dans les tonalités impossibles, et, d’octave en octave, l’audition imaginaire, mais mathématique, escalade le ciel.
George Sand

 

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