L’inarticulé

Antigone qui ne se paie pas de mots pour répondre à Créon, non pour se justifier mais pour expliquer sa conduite. Pour ce faire, il faut trouver les mots justes, ceux qui ne blessent pas. Trouver la langue, sa langue, celle qui nous habite et non celle qu’on nous fournit et qui nous masque la vérité. Se dire aussi que, quelquefois, il n’y a pas de mots. Ne pas en chercher de faux. L’inarticulé existe. Il suffit d’être attentif pour le comprendre : “Les malheureux supplient silencieusement qu’on leur fournisse des mots pour s’exprimer.

Laure Adler

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