» En voyage, on s’emmène avec soi, hélas » Michelle Guérin romancière
Chaque soir je me rendais sur la terrasse Dufferin, dominant le fleuve Saint Laurent. Je ne me lassais pas du panorama avec le château Frontenac et les plaines d’Abraham. Assis sur un banc, je sortais mes trois carnets. Sur l’un, je notais mes idées, partagées entre projets et sursauts; sur un carnet de voyages, je détaillais mes journées dans les ruelles du Vieux-Québec, enfin ma main nerveuse pointait le stylo vers un carnet rempli de mes ruptures, de mes désillusions. Le carnet des blessures, devrais-je dire.