Ce matin, dans la rame de métro, cinq ou six jeunes femmes sortent leur portable, nul besoin d’écouter, on devine les mots sur leurs lèvres » nous sommes bloqués, le métro va repartir… j’arriverai plus tard » voilà de quoi nourrir quinze minutes de conversation dès l’arrivée au bureau, de jérémiades ou plaintes acidulées contre les transports, ajoutons quinze minutes de papotages, potins du matin pour gloser sur l’actualité, encore quinze minutes pour une tournée frétillante des bureaux annexes, bises, bonjour forcé, parfois, encore une pincée de bavardages, de fous rires, d’éternuements, ensuite on se dirige vers le distributeur de boissons pour un café agrémenté d’autres cancans avec les collègues rassemblés, mine pâlotte, autour de la machine; enfin le premier classeur s’ouvre et il faudra un peu de temps pour s’arc-bouter sérieusement sur ce dossier ; à peine une caricature de ce qui se passe ici où là…fort heureusement ce n’est qu’un microcosme de nonchalants…
Didier