C’est formidable d’écrire. Pas de censure ! Ils sont tous là, au fil des pages, ces personnages que je ne juge pas, mais néanmoins que je repousse dans le camp des pernicieux. Et le spectacle d’une sociéte inique, qui rejette, qui exclut, se déroule sur la feuille blanche. Sur le papier, je me répands en coups de colère. Cela me soulage de décrire ce monde cynique et de délivrer ensuite mes messages. Car l’écriture me permet de confier ma vision d’un monde solidaire. Au fil des pages, ils sont là aussi, ces êtres généreux, rares que j’ai rencontrés. Ils ont leur place dans mes livres. C’est indéniable, les rencontres parfois, peuvent nous sauver. Pour moi, écrire, c’est dévoiler quitte à être impudique. Je me sers des mots pour m’administrer une formidable thérapie, et, en même temps, pour rencontrer les lecteurs. Je suis en quête d’amour, sans doute. Au fil des pages, j’évoque les personnes dont le coeur est un territoire de tendresse. Je décris les autres, pantins, fielleux, jaloux. Observer, constater, décrire sans médire…voilà de quoi m’occuper !
Didier