Je dois avouer que l’écriture m’a isolé du monde. J’écris cinq ou six heures par jour, sept jours sur sept. Et toute l’année, sans répit. C’est le piège de l’écriture qui donne tant de plaisir et en même temps place l’écrivain dans une bulle. Mais ailleurs, il y a parfois ce moule immuable, de gens faux, ingrats, cancaniers. Comme on rejoint un refuge, je retrouve mes mots. Cela me permet une mise au point. Je peux m’exprimer sur des sujets que les gens bornés esquivent. Certes, les malveillants n’envahissent pas le monde. Heureusement il y a tant de gens humains, humbles. Pourtant le destin met sur ma route, trop souvent, les jaloux et pernicieux. Alors je dois me défendre face aux agressions verbales. Je monte un spectacle et je reçois une rafale de critiques. Aussi l’écriture m’offre ce privilège de régler mes comptes avec les préjugés. Les mots prennent le pouvoir. Quel bonheur d’écrire ! Je partage ce temps d’écriture entre la description d’une société fallacieuse et un retour sur ma vie. Je me trouve parfois, sans talent, sans imagination. Je sais que je n’arriverai pas au bout d’un livre sans ténacité. En ce sens l’écriture permet de progresser. Je pourrais paraitre comme un donneur de leçons, comme si un monde de fourbes dansait autour de moi. Non, j’essaie de décrire ces comportements que je réprouve. Par le biais de l’écriture, je tente de décrier les injustices. Et je sais me remettre en question. Prendre le chemin de l’introspection, c’est accepter toutes ses faiblesses. En écrivant, les mots me soulagent ou me blessent. C’est salutaire. Les mots me rappellent que la vie est courte, que je suis si imparfait.
Didier
Alors je dois me défendre face aux agressions verbales…
Ne pas en tenir compte l’important c’est que vous restiez le même..la critique est facile aux imbéciles .Ne rentrez pas dans ce jeu il n’est pas le votre parce-que alors, vous seriez tout comme eux .Ne rentrez pas dans le moule c’est tellement facile.Vous dérangez et rien d’autre et,nul ne pourra vous effacer.Restez:Vous!
Merci pour cette pensée, Marguerite.