Elles se posent sur une parcelle de désarroi, sur une paroi de nuit, sur un fragment de pudeur…elles, dégrafant le passé, elle viennent de partout, elles m’ont juste accompagné, elles sont aujourd’hui ailleurs, les mêmes, différentes, autrement, avec des souvenirs scellés au coeur ou une légèreté frôlant ces années là, elles sont là, invisibles, âmes, parfums, caresses et corps enlacés dans l’invisible, pénétrées de silence, de mes remords, elles cinglent la nuit de leurs frissons traversant le temps, elles se posent sur ces pages, pleines de désir sous les mots de la nostalgie…elles quittent leurs désillusions rebelles et viennent se livrer à l’amour dans ces heures recomposées de la nuit, elles viennent avec leurs prénoms, leurs éclats…elles se reposent à l’aube, elles ont cerné la fièvre d’un chapitre de mon livre, elles sont fragiles, battantes, avec des rires, des larmes, des lèvres qui se répandent sur mes sursauts…
Didier Celiset