L’Homme n’est jamais seul alors que je vous parle et
que vous
m’écoutez
il fait causette avec la vie devenue sa servante
Le bois le pain le feu sont à sa table et le ciel rentre
libre par les
fenêtres ouvertes
C’est beau ce que je dis mais vous n’y croyez pas
C’est dommage de ne pas voir que la terre se recrée
et se fait
notre alliée
bien triste de savoir que vous désespérez du bonheur
Moi je marche
tant que je marche je sais que les roses se multiplient sur mon passage
René Philoctète