Dans un hôpital, même au cœur de la nuit, le silence n’existe pas. Il est toujours peuplé de claquements de portes, de roulements de chariots, du couinement des sabots en caoutchouc sur le carrelage, des voix des télévisions dans les chambres, d’appels, de rires parfois, de cris aussi. Pourtant, au-delà de tous ces bruits, Augustin entend le silence, il le ressent même. Ce silence si particulier qui habite les hôpitaux quand tombe le soir. Ce silence qui pèse sur les cœurs. Le silence de la solitude.
Anne-Dauphine Julliand (Jules-César)