J’appris ce qui sépare la détresse de la mélancolie, et la sécheresse de la sérénité ; j’appris les hésitations du cœur, ses délires, l’éclat des grands renoncements et les murmures souterrains de l’espoir. Je m’exaltais, comme aux soirs où, derrière des collines bleues, je contemplais le ciel mouvant ; j’étais le paysage et le regard…Continue reading Hautes joies
Mois : janvier 2021
Comme un océan
J’aime bien l’idée de la littérature comme un océan, dans lequel chaque livre, qu’il soit publié ou qu’il reste inédit, est pareil à une bouteille à la mer, lancée au hasard des vents et des courants, et qui porte parfois son message à l’autre bout du monde ou à l’autre bout du temps. J.M.G. Le…Continue reading Comme un océan
L’amour
La réalité est l’absence apparente de contradictions. Le merveilleux, c’est la contradiction qui apparaît dans le réel. L’amour est un état de confusion du réel et du merveilleux. Dans cet état, les contradictions de l’être apparaissent comme réellement essentielles à l’être. Louis Aragon
Le temps
Scrupule inédit monte au ciel gris de patience Il faudrait des millénaires pour atteindre le sommet Et quelle importance pour le temps ? Rien n’est plus béni que le soleil qui se lève pour jeter son dévolu sur la terre oubliée il n’y a rien à attendre de l’horaire Continuer Continuer tel est l’ordre de…Continue reading Le temps
Le progrès
Le progrès m’est toujours apparu comme une faribole et c’est pour cela que je songe moins à changer l’état des choses présent qu’à l’endurer, ce qui me paraît le dernier mot de la sagesse, l’endurer et le comprendre. Jean-Paul Sartre
La terre
C’est en allant loin qu’on comprend bien comme tout est proche et court et vide ; c’est en cherchant l’inconnu qu’on s’aperçoit bien comme tout est médiocre et vite fini ; c’est en parcourant la terre qu’on voit bien comme elle est petite et sans cesse à peu près pareille. Guy de Maupassant
L’inhabituel
« Et c’est ainsi que, s’habituant à, le peuple finit par accepter l’inacceptable… » Sylvain Tesson
Nuit intérieure
Le souvenir d’un être absent s’allume dans les ténèbres du cœur ; plus il a disparu, plus il rayonne ; l’âme désespérée et obscure voit cette lumière à son horizon ; étoile de la nuit intérieure. Victor Hugo
La grâce
Pas trop de maîtrise de soi. Il faut laisser à l’âme la grâce de ses mouvements. Je préfère quelques légers défauts à l’orthopédie de la perfection. Je le préfère pour le cœur et pour le style. Marie Noël
Le bon chemin
S’arrêter devant le soleil Après la chute ou le réveil Quitter la cuirasse du temps Se reposer sur un nuage blanc Et boire au cristal transparent De l’air De la lumière Un rayon sur le bord du verre Ma main déçue n’attrape rien Enfin tout seul j’aurai vécu Jusqu’au dernier matin Sans qu’un mot m’indiquât…Continue reading Le bon chemin