On dit souvent que la vie est un combat. Le bonheur aussi, surtout pour ceux que la vie n’a pas gâtés au départ. Que nos handicaps soient visibles, comme ceux qui nous touchent dans notre chair, ou qu’ils ne le soient pas, comme ceux qui proviennent de notre passé, de nos angoisses, de notre spleen, ils nous fournissent toujours de nombreuses raisons de ne pas être heureux. Mais une fois établi cet éternel constat – il existe des gens plus heureux que nous, et d’autres plus malheureux -, quels prétextes nous reste-t-il pour continuer de ruminer notre mal de vivre ? Cette position de victime de l’existence est d’autant plus dangereuse qu’elle peut faire de nous des intouchables que plus personne n’osera approcher, guider ou conseiller. Celle aggravera notre solitude et notre handicap. Et cela nous renverra finalement à nous-même.Nous seuls pouvons conduire ce combat vers plus de lumière émotionnelle, nous seuls pouvons préférer le bonheur au malheur.
Christophe André