Souvent j’ai envie de faire dialoguer entre elles mes citations préférées. Par exemple, « Quel est celui qu’on prend pour moi ? », la célèbre interrogation d’Aragon, me semble en toute logique appeler en réponse la non moins fameuse devise de Cocteau : « Ce qu’on te reproche, cultive-le : c’est toi ». Moralité : c’est toi que l’on prend pour toi. Inutile de s’inquiéter de l’image déplorable que l’on donne de soi, puisqu’elle est toujours vraie. Mieux vaut abonder dans son sens que passer sa vie à contre-courant.
Frédéric Beigbeder