L’écriture, c’est de la pêche – pêche à la ligne, pêche au gros, c’est plus ou moins physique, mais le principe, c’est l’attente. Une attente active, un aguet. L’impression que si vous attendez bien, si vous savez attendre, à l’écoute du moindre frémissement de ligne, du plus petit friselis, vous ne serez pas bredouille, ça va mordre. Ecrire, c’est comme l’amour : on attend, et puis ça mord.
Camille Laurens