L’écrivain est un lâche. La preuve : il écrit. S’il était courageux, il vivrait. Par peur des coups du sort, il se met à l’écart. C’est un juge de touche : il court d’un bout à l’autre du terrain de foot sans pouvoir y pénétrer pour taper dans le ballon de la vie. Écrire et vivre sont des activités contradictoires, c’est pourquoi les gens qui vivent ne savent pas écrire. C’est le travail d’une vie. D’une vie de lâche.
Patrick Besson