Que la mort ait le dernier mot, que la vérité n’ait que faire d’être bonne, enfin qu’il y ait quelque chose de désespérant dans la condition humaine, pas besoin d’être matérialiste pour s’en rendre compte. Mais un matérialiste, s’il est cohérent et lucide, renoncera à s’en consoler. Il constate que la vie telle qu’elle est – inconsolable, irremplaçable – suffit à son bonheur, les bons jours, et que rien ne suffit, lorsqu’elle ne suffit pas.
André Comte-Sponville