Personne n’absorbe la tristesse qui s’installe au fond de soi. C’est une rivière souterraine, qui jaillit pour s’écouler ou qui stagne en un étang fangeux. Aucun être extérieur ne peut vider cette eau-là du fond de nous-mêmes. On espère seulement qu’avec le temps et un peu de soleil, elle s’évaporera doucement. Le plus difficile, c’est de croire encore au soleil.
Agnès Ledig