Je songe à cette nécessaire innocence qui nous habite lorsque nous voulons croire celui, celle que nous aimons. Si l’amour ne s’accompagne pas d’une totale confiance, il n’est pas. Il est aventure, parenthèse, emballement, caprice, arrangement, plaisir, loisir. Croire en l’autre suppose l’abandon de nos résistances, de notre défiance. Don total qu’on veut croire réciproque. Si, à l’instant de la rencontre, cela n’est pas, nous ne savons pas aimer. Si notre voix ne vacille pas, ne tremble pas, nous ne savons pas aimer.
Gaëlle Josse