Les mensonges sont toujours doubles ; ce que l’on dit coexiste avec ce que l’on n’a pas dit, mais qu’on aurait pu dire. Quand on arrête de mentir, l’écart entre les mots et la conviction intime se réduit et l’on se remet à tenter d’assortir les mots que l’on prononce au langage de ses pensées, de celles en tout cas qui sont propres à la consommation d’autrui.
Siri Hustvedt