La reconnaissance, ce colifichet qui fait rire la foule et passer les créateurs pour de grands enfants imbus d’eux-mêmes, avides de compliments, ne travaillant que pour la gloire, est un élément central et fondateur de l’art. Ce malentendu persistant autour de la consécration sème une confusion impossible à dissiper. La création, à cause de la fatigue terrible qu’elle engendre, à cause de la suspicion dont elle est en permanence l’objet (à quoi ça sert ? Pour qui se prend-on ?), exige de l’artiste qu’il développe une certaine forme de foi. Certains la trouvent dans la religion, d’autres dans la folie narcissique, d’autres encore (les plus chanceux) dans l’argent. Mais la plupart des artistes « font sans », traversés par une grâce intermittente, comptant sur leur propre inconscience, sur le désir de produire qui ruse l’ego.
Agnès Desarthe
bonjour je ne suis pas trop d’accord non! lorsqu’on écrit déjà tout petit ce n’est pas pour avoir une reconnaissance non! cela devient un besoin ,besoin d’extérioriser ce que nous portons en nous.contente de vous retrouver Didier:)