Parfois je me demande si c’est par radinerie aussi que j’écris. Pour que rien ne se perde. Pour recycler, rentabiliser tout ce qui m’arrive. Pour amasser mon passé, le constituer en réserve sonnante et trébuchante. […] et aussi parce que ça ne coûte rien. Parce qu’on peut écrire n’importe où et que c’est gratuit. Parce qu’en écrivant, je ne dépense rien sauf mon temps et ne dépends que de moi.
Catherine Cusset