Une des plus belles définitions de la gratitude que je connaisse est celle du philosophe André Comte Sponville, qui écrit » La gratitude se réjouit de ce qu’elle doit, quand l’amour-propre préférerait l’oublier. » Je suis heureux de devoir quelque chose aux autres, parce que, au fond, c’est merveilleux que les autres m’aient donné ce « quelque chose », je ne dois pas m’en sentir vexé, infériorisé ou insécurisé. Cela ne veut pas dire que je n’étais pas capable de l’obtenir seul, ou même si c’est le cas, ce n’est pas important, du moment que les autres ont pu m’aider. Ne l’oublions pas, cultiver la conscience de ce que nous devons aux autres pour nous sentir plus fort est un bon chemin de traverse.
Christophe André