L’écrit

L’écrit semble tellement innocent, tellement évident, constitué qu’il est de simples traits et courbes représentant des sons qui s’assemblent pour former des mots, des textes, des berceuses et des œuvres littéraires. C’est un outil absolument génial et très pratique. Mais ce n’est pas si simple. Car vois-tu, cet outil ne se résume pas à un…Continue reading L’écrit

Un écrivain

Un écrivain, comme le coeur et les marées, pour le dire autrement, un écrivain à son rythme intérieur. Et s’il n’entend pas son rythme intérieur, il n’est pas écrivain. C’est aussi simple, et aussi implacable. Le rythme est l’écrivain. Lydie Salvayre

La nuit

Je lis la nuit, jusqu’à trois, quatre heures du matin : l’obscurité, le noir autour de soi, ça ajoute beaucoup à la passion absolue qui s’établit entre le livre et nous. Vous ne trouvez pas ? La lumière du jour disperse les intensités en quelque sorte. Marguerite Duras

En marchant

Dès que l’on marche quelque temps, sans but précis et à son rythme, on se surprend à chanter ou bien à siffloter. Le marcheur est joyeux sans raison particulière mais du simple fait qu’il respire largement, qu’il renoue avec son corps et qu’il accorde de l’attention au monde qui l’entoure. Plus il avance et plus…Continue reading En marchant

La vie

Rien de plus irritant, pour les esprits dogmatiques épris de systèmes, que des personnages qu’on ne saurait étiqueter. Ils fuient, glissent entre les doigts lorsqu’on tente de fixer leurs traits. Les amis des paradoxes m’enchantent. La contradiction, intolérable aux esprits obtus, fait partie du véritable cheminement. Elle est la preuve d’une démarche, sinon progressive, du…Continue reading La vie

L’éveil

L’éveil est une courbe silencieuse. Nul n’ignore, nul ne profère, nul n’escorte plus amer le chemin. Encore les feuilles offusquées, même les vignes cachent nos pas et nous refusons la pénombre. Tes mots ne craignent ni d’épeler ni de rompre un équilibre. Tu sais les soirs escarpés précédant les retrouvailles. Nous connaissons la vie des…Continue reading L’éveil

La ville

La ville, c’est un immense cri que personne n’entend ; c’est un lourd silence roulant des bruits insupportables. La ville, c’est le royaume des grimaces et des masques. Roule ! De grands sourires cachent des enfers et les laideurs peuvent détrôner les rois. Félix Leclerc

Le silence

Entre la terre et le ciel, une échelle. Le silence est au sommet de cette échelle. La parole ou l’écriture n’en sont que des degrés intermédiaires. Il faut n’y poser le pied que légèrement, sans insister. Christian Bobin