Jusqu’à l’aube

Et chaque lecteur est un mystère, Un trésor enfoui dans la terre, Même le dernier et le plus improbable, Celui qui s’est tu tout au long de sa vie. Il y a là tout ce que la nature Nous cache quand cela l’arrange. Il y a là quelqu’un qui se désole et pleure À une heure fixée d’avance. Et que de ténèbres il y a là, que de nuit Et d’ombre, que de fraîcheur, Il y a là ces yeux inconnus Qui me parlent jusqu’à l’aube.

Anna Akhmatova

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