Demain

J’ai besoin de la nuit pour la tristesse J’ai besoin de la nuit pour t’écrire J’ai besoin de la vie pour vivre J’ai besoin du présent pour être J’ai besoin du passé pour durer Demain m’ignore Joséphine Bacon

Ce monde

Elle croit des choses qu’on ne lui a jamais dites Ni même murmurées à l’oreille Des extravagances telles qu’on frissonneElle s’imagine tenir dans sa main droite La terre ronde obscure Comme une orange qui fuitLa vie y est douce et profonde Hommes et femmes s’aiment à n’en plus finir Quant à la joie des enfants…Continue reading Ce monde

Artiste

Les soucis d’un artiste sont sûrement communs à bien d’autres métiers, même si notre narcissisme voudrait nous faire croire que nous sommes sans doute un petit peu plus uniques, un petit peu plus fragiles, beaucoup plus incompris que la moyenne des gens. Besoin de reconnaissance, crainte du lendemain, et doutes sur nos compétences, voilà notre…Continue reading Artiste

Notre vie

On finit par répondre qu’on est là, faire signe parmi nos absences ne plus fuir la mémoire de certaines failles qui blessent plus que d’autresOn finit par s’ouvrir au silence qui revient et ne plus répondre au bruit des pas, ne plus croire qu’on a aimé, soutenu un instant la beauté de notre vieOn finit…Continue reading Notre vie

A force de m’écrire

A force de m’écrire Je me découvre un peu Je recherche l’Autre J’aperçois au loin La femme que j’ai été Je discerne ses gestes Je glisse sur ses défauts Je pénètre à l’intérieur D’une conscience évanouie J’explore son regard Comme ses nuits Je dépiste et dénude un ciel Sans réponse et sans voix Je parcours…Continue reading A force de m’écrire

Rêveurs

Mon histoire par elle-même est fort peu intéressante. Les faits y jouent le moindre rôle, les réflexions la remplissent. Personne n’a plus rêvé et moins agi que moi dans sa vie ; vous attendiez-vous à autre chose de la part d’un romancier ? écoutez ; ma vie, c’est la vôtre; car, vous qui me lisez,…Continue reading Rêveurs

D’autres rêves

Mais d’autres rêves, d’autres amours, prendraient le relais tôt au tard. Et c’était peut-être ça, le plus triste : pleurer une histoire tout en sachant pertinemment que d’autres finiraient par s’écrire, signe que celle-ci n’était finalement pas aussi singulière, ni aussi extraordinaire qu’on brûlait de le croire. Pauline Perrier