Les bancs

J’ai passé de longues heures sur les bancs à contempler le monde. Il en est de merveilleux, incongrus, hautement improbables, dont l’emplacement est une révélation. Un homme sur un banc n’appartient plus à la réalité ou s’en détache. Ce simple gradin lui confère un statut de poète et lui prête une vision étendue. S’il est un lieu qui échappe à la tourmente, c’est le banc.

Laurent Graff

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