Les survivants

La lumière du soleil, fondement de toute vie et de toute intelligence, défait le chaos pour un instant, autorise l’espoir, justifie l’errance. Et dans ces clignotements, les survivants survivent, portant ce qu’il y a à porter quand on est de ceux qui restent.Emmanuelle Favier

La jeunesse

N’être personne, se faufiler à travers le monde, flâner dehors et en soi-même sans consigne, jouir de tant de loisir, de tant de solitude qu’on accorde toute son attention à tout, s’intéresser aux moindres nuances du ciel et de son propre coeur, frôler l’ennui, le déjouer : je n’imagine pas de condition plus favorable, quand…Continue reading La jeunesse

Bonheur

S’il n’y avait qu’un mot, ce serait celui-ci. Bonheur, ce luxe douloureux, ce beau souci. Pendant des siècles et des siècles, les hommes en ont fait l’économie. Ils chassaient seulement la joie ou le plaisir, résignés à n’espérer une satisfaction durable qu’au-delà de cette vallée de larmes appelée la vie. Et puis ils ont commencé…Continue reading Bonheur

Souvenirs

C’est ainsi, entre les interstices des souvenirs, que se faufilent quantités d’images désordonnées, échappées de la mémoire, comme un arrière-plan incertain qui s’éclaire peu à peu et dont on préférerait parfois qu’il reste dans l’ombre.Gaëlle Josse

Une voix

Pourquoi va-t-on vers des livres comme on va vers des gens ? Pourquoi sommes-nous attirés par des couvertures comme nous le sommes par un regard, une voix qui nous paraît familière, déjà entendue, une voix qui nous détourne de notre chemin, nous fait lever les yeux, attire notre attention et va peut-être changer le cours…Continue reading Une voix

Les lecteurs

Les gens s’en foutent. Ils ont leur dose de fables et de personnages, ils sont gavés de péripéties, de rebondissements. Les gens ont assez des intrigues bien huilées, de leurs accroches habiles, et de leurs dénouements. Les gens en ont assez des marchands de sables ou de soupe, qui multiplient les histoires comme des petits…Continue reading Les lecteurs