J’ai toujours vécu la nuit…la nuit avec son tourbillon, signes et messages se croisant, mes nuits dans Paris, balades
durant des heures, les nuits d’écriture dans un piano bar, ivre des mots, au petit matin, empruntant la rue de Rivoli pour
rejoindre le quartier de la Bastille, je repartais avec mes textes écrits, ciselés, mes nuits avec la ballet de mes angoisses,
de mes phobies, les nuits dans un Paris plein d’une faune perturbée, mes nuits aux racines de la solitude, mes nuits à
l’acide de l’écriture de mes romans, mes nuits entre rêve et source de mal, mes nuits avec elles, avec vous, avec ma peau,
mes mélodies et ces ombres glissant sur les flancs crispés de mes doutes, mes nuits au creux des mots se heurtant aux
rochers violents du monde ou sillonnant mes espoirs, mes battements amoureux, mes nuits, enroulé dans les draps
imprégnés de scénarios insolites, mes nuits avec la poésie en attendant l’aube narquoise…
Didier Celiset