Il n’y a pas de poésie antécédente à l’acte du verbe poétique. Il n’y a pas de réalité antécédente à l’image littéraire. L’image littéraire ne vient pas habiller une image nue, ne vient pas donner la parole à une image muette. L’imagination, en nous, parle, nos rêves parlent, nos pensées parlent. Toute activité humaine désire parler. Quand cette parole prend conscience de soi, alors l’activité humaine désire écrire, c’est-à-dire agencer les rêves et les pensées. L’imagination s’enchante de l’image littéraire. La littérature n’est donc le succédané d’aucune autre activité. Elle achève un désir humain. Elle représente une émergence de l’imagination.
Gaston Bachelard
A reblogué ceci sur Niala – Loisobleuet a ajouté:
Rien naît terne
hors ce que l’on peut perdre
en passant à côté…
N-L 6 03/06/16
La sonorité n’est d’aucun bruit, elle est la couleur du son.
Merci Madame lit.