J’ai toujours pensé qu’il y avait des familles sur la terre et que, en plus de ceux qui partagent votre sang et votre enfance, il y a aussi les familles du hasard, ceux que l’on reconnaît confusément comme étant son parent, son pair, son ami, son amant, comme ayant été injustement séparé de vous pendant des siècles que vous avez peut-être partagés sans vous connaître. Ça n’est pas ce qu’on appelle la famille de l’esprit ni celle des corps, c’est une parenté faite de silences, de regards, de gestes, de rires et de colères retenus, ceux qui se choquent ou s’amusent des mêmes choses que vous. Contrairement à ce qui se dit, ce n’est pas pendant la jeunesse qu’on les rencontre le plus souvent mais plus tard, quand l’ambition de plaire est remplacée par l’ambition de partager.
Françoise Sagan (Derrière l’épaule)
Bien à toi Didier, encore soit peu que j’ai passé ma vie entière à croire que mes parents étaient mien.. Plutôt que prêté! J’ai aussi mis des enfants au monde sans encore jamais savoir que je ne faisait que leur offrir un petit nid qui malheureusement est déjà en miette…..
Comment se fait-il, qu’il n’y a pas de méthode de transmission à ce sujet-là !
J’ai eu une commotion en réalisant l’ampleur de la Grande Œeuvre….
Comment peut-on y vivre maintenant, sachant tout cela, dans ce si magnifique “microcosme ».
Une âme en Porte~à~Faux….
Je te répondrai plus longuement demain. Une âme qui se cherche…plutôt