Il y a le pire, ou disons l’invivable ; et il y a l’amour, ou disons la poésie. Ce sont les deux expériences fondamentales, elles se travaillent l’une l’autre. Je pourrai dire que c’est ma réponse à la question qui hante ce cycle de conférences : « Écrire, écrire, pourquoi ? » – pour se tenir entre ces deux polarités immémoriales qui sont dans la parole elle-même : l’écoute de l’invivable et la possibilité, à chaque instant, du réveil amoureux des phrases.
Michel Crépu
Yannick Haenel