Qui n’a pas entendu autour de soi, cette réflexion :  » Ma vie, un roman ! Si j’écrivais ma vie  »  !  Voilà une réflexion si partagée, drainant les mêmes arguments pour ne jamais s’adonner à cet exercice – manque de temps, manque de confiance, manque de style – toujours un manque qui revient sur ce terreau de velléités. La mémoire porte le poids d’une vie, et le rêve et la mémoire s’enchevêtrent…Nous pourrions alléger cette mémoire propriétaire de souvenirs aguerris à s’émanciper, à suffoquer, à s’enflammer, ne supportant plus cette enceinte, souvenirs enchaînés, murés, plaqués sur les parois d’une mémoire hégémonique et pourtant il suffirait d’un déclic, un éparpillement de mots qui, libérés, sèmeraient la panique dans notre écriture, puis ces mots se regrouperaient pour accueillir les fragments de souvenirs. Enfin les souvenirs trouveraient une porte de sortie pour faire surgir un volcan…le roman !

Didier Celiset

ATELIER D’ÉCRITURE AUTOBIOGRAPHIQUE-L’ART D’ÉCRIRE

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