J’ai vécu la douleur comme un état, en quelque sorte, inhérent à l’être féminin, répond Marguerite Duras à Leopoldina Pallotta del Torre. Comme toutes les femmes, je me suis ennuyée, fatiguée, près d’hommes qui me voulaient près d’eux pour se reposer de leur travail ou pour me laisser à la maison. Et c’est là, à la maison, dans la cuisine, souvent, que j’ai écrit. Je me suis mise à aimer le vide laissé par les hommes qui sortaient.
La passion suspendue ( Entretiens avec Leopoldina Pallotta della Torre)