Un pont au-dessus du vide

Le lieu révèle ce qui échappe au regard

la clarté des murs où le rien se perd en méandres

Murmure rendu possible

derrière la porte le vide s’est dissipé

La tête rafistolée sur les épaules

je recompose l’image de ma présence

je m’approche du réel

Le temps tarde à couvrir la surface du paysage

les heures défilent sans écriture si ce n’est

le toujours bref balancement des branches d’un arbre

qui forment un pont au-dessus du vide.

Claude Paradis

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