Les Ombres errantes

Sans solitude, sans épreuve du temps, sans passion du silence, sans excitation et rétention de tout le corps, sans titubation dans la peur, sans errance dans quelque chose d’ombreux et d’invisible, sans mémoire de l’animalité, sans mélancolie, sans esseulement dans la mélancolie, il n’y a pas de joie. Pascal Quignard

La littérature est vivante

La littérature est vivante, ceux et celles qui la font ont un corps, un sexe, une expérience, une culture enracinée dans des paysages, dans des souvenirs, dans des doutes, dans des contradictions, dans des désillusions, dans des désirs, dans des craintes, dans des espoirs: dans ce jaillissement chaotique que l’écrivain, en l’ordonnant, après l’avoir extrait…Continue reading La littérature est vivante

Ces dons du réveil

Mes meilleures moissons d’idées, d’images, de récits, je les ai presque toujours cueillies au réveil, comme si elles provenaient du repos, du sommeil, de l’ombre ou de quelque longue poursuite, menée à mon insu, à travers mes rêves. Mais il m’avait toujours fallu être prompte à les saisir si je ne voulais pas tout perdre,…Continue reading Ces dons du réveil

L’alibi de la phrase

Comme l’équation, la phrase ne représente rien d’autre qu’elle-même, c’est-à-dire que l’esprit qui l’a conçue, et si elle fait semblant de parler du monde extérieur, c’est seulement un alibi qu’elle se donne, car elle ne peut parler que d’elle-même, de sa structure, de son mouvement propre, de sa propre tension, qui sont tension, structure et…Continue reading L’alibi de la phrase