Nous voici liées par le plus beau lien que l’humanité ait créé : le lien d’écriture. Rien ne peut nous en déloger, nous séparer, pas même les neuf mille kilomètres de mers et de continents. Je souhaiterais bien sûr vous écraser moins sous ma prose indigeste. Je déteste l’idée d’être un fardeau pour vous, de vous forcer à m’aimer, à me répondre, même à penser à moi. Mais vous écrire m’est devenu vital. C’est ma respiration. Il faudrait que vous m’ordonniez d’arrêter pour que j’arrête.
Elisabeth Brami