En soi l’amour n’est que du vent ; je crois qu’en revanche la solitude existe, elle, vraiment, et quand je dis « solitude » je n’évoque pas seulement les gens seuls mais les autres, surtout les autres d’ailleurs, car c’est la pire des solitudes celle que l’on ressent alors que l’on est accompagné ; on sera toujours seuls, quoi qu’il arrive, c’est ainsi, c’est le destin de tous les humains, au départ comme à l’arrivée, c’est pour cette raison que l’on a inventé l’amour, tantôt comme une distraction, tantôt comme un graal à conquérir. Ce n’est que cela l’amour, une petite chose pour faire oublier la grande […].
Nina Bouraoui