Deviens ce que tu es

Hier soir, j’ai plongé dans Nietzsche. Je me suis endormie dessus, trop fatiguée. J’ai juste retenu “Deviens ce que tu es”. Comme s’il avait écrit ça pour moi. Je tourne et retourne le galet, il a passé des siècles à devenir ce qu’il est. Il était falaise, un jour, il sera grain de sable. Il est mon contraire. Je dois ramasser mes morceaux éparpillés. Un jour, je serai moi.
Sigrid Baffert

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