Lorsqu’on regarde longtemps le ciel profond, sans en détacher les yeux, nos idées et notre âme se fondent dans la conscience de notre solitude ; on se sent irréparablement seul, et tout ce que l’on comptait auparavant comme familier et cher, s’éloigne indéfiniment et devient sans valeur. Les étoiles qui regardent du haut du ciel depuis des milliers d’années, le ciel incompréhensible lui-même, et la buée, tous indifférents à la courte vie de l’homme, accablent l’âme de leur silence. Quand on reste seul avec eux, et qu’on tâche de comprendre leur raison d’être, l’idée de la solitude, qui attend chacun de nous dans la tombe, nous vient à l’esprit, et l’essence de la vie apparaît désespérée, terrible…