Ecrire

Peut-être qu’écrire, comme tout acte de création, n’est rien d’autre que de marcher dans un tremblement de terre, le sol ouvert sous les pieds, d’avancer dans les décombres, dans le dévasté, dans le feu et le bruit. C’est convoquer la mémoire des morts, appeler sur nous des lambeaux de notre histoire et de l’histoire de…Continue reading Ecrire

Lettre ouverte aux animaux

Nous savons désormais de manière certaine que vous avez comme nous, une vie émotionnelle et affective, des aspirations et des craintes, des désirs et des aversions, des formes d’intelligence très variées, une mémoire et parfois même une capacité de vous projeter dans le futur. Frédéric Lenoir

Le silence

Il m’arrive de rester longtemps sans parler ; alors la parole m’apparaît superflue. Parfois, je pratique des ascèses de silence, longtemps, jusqu’à ce que j’entende dans le silence la musique même du silence : un rien, mais un rien qui parle, qui s’écoute. La musique est un prolongement du silence, elle est aussi ce qui…Continue reading Le silence

Les humains

Les animaux ne comprennent pas grand-chose et pourtant ils savent tout. Les humains se trompent parce qu’ils croient, les humains courent à leur perte parce qu’ils espèrent. Les bêtes n’espèrent pas, elles n’ont aucune vision de l’avenir et ne doutent pas d’elles-mêmes. Sascha Arango

Les souvenirs

Aucun silence ne ressemble à celui qui naît de l’absence de l’autre. Il n’y a a plus rien en lui de familier. C’est un silence hostile et accusateur. Sans bruit, les souvenirs remontent à la surface et commencent leur danse fantomatique. Mirages et images de la réalité se mêlent, des voix nous appellent et le…Continue reading Les souvenirs

L’âme

L’âme ne raisonne jamais mieux que quand rien ne la trouble, ni l’ouïe, ni la vue, ni la douleur, ni quelque plaisir, mais qu’au contraire elle s’isole le plus complètement en elle-même, en envoyant promener le corps et qu’elle rompt, autant qu’elle peut, tout commerce et tout contact avec lui […] Jacqueline Russ

Comme mon enfance fut rêveuse !

Oh ! oui ! combien d’heures se sont écoulées dans ma vie, longues et monotones, à penser, à douter ! Combien de journées d’hiver, la tête baissée devant mes tisons blanchis aux pâles reflets du soleil couchant, combien de soirées d’été, par les champs, au crépuscule, à regarder les nuages s’enfuir et se déployer, les…Continue reading Comme mon enfance fut rêveuse !