Je patiente,
mais quand on patiente, on ne fait que frôler la réalité.
Ça fait plusieurs semaines que je la frôle sans la toucher,
attendant que la porte du jardin m’y projette.
C’est bête
mais c’est seulement quand tu es là que j’ai l’impression
d’être là où je dois être.
Le reste du temps, je suis comme quelqu’un à la fenêtre
qui se regarderait vivre dehors
et qui aurait l’impression que ça arrive
à quelqu’un d’autre.
Clémentine Beauvais