Pour écrire, il faut déjà monter sur une colline d’impudeur. Sans éparpillement, sans esquive, racontez votre histoire !
Didier Celiset
Pour écrire, il faut déjà monter sur une colline d’impudeur. Sans éparpillement, sans esquive, racontez votre histoire !
Didier Celiset
J’ai toujours pensé que les poèmes doivent parler pour eux-mêmes, sans explications, sans commentaires et sans introduction.
Si un poème doit être expliqué c’est qu’il échoue à communiquer. Le poème doit tenir debout tout seul, comme une sculpture vivante ou un mobile qui tourne dans le vent.
Lawrence Ferlinghetti
La plupart des choses nous lâchent, avec l’âge. Mains et dos s’ankylosent, la vue baisse, la peau se fripe et la beauté s’évanouit. La seule exception, c’est la voix. Bien entretenue, la voix ne fait que se bonifier au fil du temps.
Patrick Rothfuss
Il est des silences verts, comme ceux de la campagne; des bleus, des blancs comme ceux de la mer, de la montagne. Ce sont des silences habités, des silences pleins. Celui-là est vide. Insoutenable. Comment le briser ?
Tatiana de Rosnay
La douleur, c’est comme du Rachmaninov : quand ça t’étreint, tu ne peux que t’asseoir et attendre, les yeux fermés, que la dernière note te lâche les tripes. La trace que cette femme a laissée est en dehors du temps, elle est plus forte que les chênes et les pierres, que les vents et les migrations.
Lyne Richard (Ne dites pas à ma mère que je suis vivant)
L’écriture m’était une circulation indispensable, comme le sang. Je sais très exactement pourquoi : je ne m’aimais qu’à travers mes mots. L’art vient quand le reste s’en est allé.
Dan Franck
C’est toujours ainsi : il suffit d’être confronté aux drames de la vie pour se sentir ridicule de s’être fait une montagne d’un rien. De notre rien. Face aux drames des autres, on prend souvent de belles résolutions. On se dit qu’on va maintenant tout relativiser. Mais ça ne dure jamais bien longtemps. On se met à nouveau à se faire du mauvais sang pour des broutilles, à s’énerver pour du vent.
David Foenkinos
Le soir, chez soi, chacun importe son petit exotisme, sa manière d’être ailleurs, il y a ceux qui boivent, ceux qui ne pensent pas, il y a ceux qui regardent des films sur le petit écran, et les autres, barrés plus audacieusement dans des livres, des jeux vidéo, le soir le monde est un vaste hall d’attente, on est tous là, les uns pas si loin des autres, pas trop proches pourtant, chacun dans ses murs.
Serge Joncour
Ecrire une oeuvre de fiction c’est un peu comme faire voler un cerf-volant : la corde de l’imaginaire reliant l’histoire à la réalité, le souffle de l’inspiration lui permettant de s’envoler… Cela peut avoir l’air compliqué, dit de cette façon, mais il suffit souvent d’observer attentivement autour de soi, puis d’écrire en écoutant son cœur.
Manon Corriveau Côté
Il y a des larmes qui, aussi anciennes soient-elles, n’en finissent jamais de diffuser une sensation de brûlure, de reperler à fleur de peau. La peau du cœur.
Sylvie Germain