Lorsque j’observe les passants ou ceux qui lézardent comme moi à la terrasse des cafés, je leur imagine un destin. Je trouve à chacun son histoire. Car chacun est un héros. Tous ont connu l’émerveillement d’une rencontre, le chagrin auquel on pense ne pas survivre. Tous ont aimé et ont été aimés. Ce vieillard qui avance à petits pas, plié en deux, a autrefois étreint de jeunes beautés et fait tourner les têtes. Ceux-là viennent de se rencontrer et n’osent rien que des sourires. Leur histoire commence à peine. Pour d’autres, la fin semble déjà scellée. Certains cherchent la paix au milieu de la foule anonyme quand d’autres espèrent briser leur solitude. Cette femme trop maquillée attend un inconnu dont elle ne connaît que la photo postée sur le site de rencontre par lequel ils ont engagé une relation virtuelle. Parfois nos regards se croisent. Alors, je sais qu’un même sang nous parcourt, que nous formons un tout. Nous sommes d’infinies particules reliées les unes aux autres, agglomérées malgré nous dans une force qui nous dépasse. Jeunes ou vieux, hommes ou femmes, heureux ou malheureux, cela ne fait aucune différence. Nos existences sont chahutées, nos destins se ressemblent et s’entremêlent dans notre quête du bonheur. Parfois, nous le frôlons. Par instants, nous l’atteignons. Mais à chaque seconde, cet espoir nous porte vers le jour suivant.
Nos destins
Anaïs Jeanneret
j’ai pu écrire un billet sur ce thème assise à la terrasse d’un café les gens comme des fourmis se croisaient ..
Marguerite, j’aimerais lire ce billet, croiser vos jolis mots.
bonsoir Didier je vais essayer de le retrouver dans mon blog car j’avais noter mes impressions à une terrasse et je l’ai mis immédiatement dans mon jardin secret:) il faut que je le retrouve au milieu de quantités énormes de billets publiés…promis je vais essayer…
Faites donc, Marguerite ! Merci.