Je ne vis que pour l’écriture

Ecrire exige un engagement exclusif. On ne peut rien faire d’autre que cela : écrire. On ne doit être distrait par rien. On doit se consacrer entièrement au livre, lui sacrifier tout le reste. C’est un sacerdoce, une entrée en religion. Savez-vous que, même lorsque je n’écris pas, j’écris tout de même ? Le temps…Continue reading Je ne vis que pour l’écriture

Les silences

Les silences sont un rythme, une respiration. Ils ajoutent une signification supplémentaire à ce qui est dit. Ils aident à supporter l’énorme violence parfois de ce qui est dit. Ils permettent de continuer à prononcer des paroles. Ils sont le moment de l’échange des regards. Ils contiennent nos douleurs et nos rémissions, notre peine et…Continue reading Les silences

Quête métaphysique

Je convoitais une Femme, avec une majuscule, qui eût focalisé les attributs de toutes les femmes, avec des minuscules. Autant dire que je cherchais l’Un dans le Multiple, le tout dans ses parties, c’était une quête métaphysique où j’enrôlais pêle-mêle philosophes et théologiens. Mon âme serait comblée si à chacun de ses cantons correspondait une…Continue reading Quête métaphysique

Ce sens

Il n’y a pas d’activité plus intime que le travail du sens. Ce qui a été imprégné par le trauma réel alimente toujours des représentations de souvenirs qui constituent notre identité intime. Ce sens persiste en nous et thématise notre vie. Boris Cyrulnik

L’excès

Le mensonge du discours est qu’il supprime l’excès. Il est lié au concept, qui cherche dans l’essence des choses qu’elles soient stables et sûres, et purifiées du néant. L’excès, lui, est le craquement de l’essence, oubli de soi et de tout, joie autant que souffrance par néant. Yves Bonnefoy