Le vagabond va à l’aventure car il veut que chaque jour soit un jaillissement d’imprévus. Quelque chose doit le mettre sans cesse sur les bords de l’abîme. Dans la tension de l’effort, il trouve la paix intérieure, se débarrasse de toute fausseté, revient à l’élémentaire, et devient capable de pleurer de joie devant un filet d’eau claire. Son âme se simplifie : son voyage est une épuration.
Sylvain Tesson