Il en est des destins comme des livres sacrés : c’est la lecture qui leur donne un sens. Le livre clos reste muet ; il ne parlera que lorsqu’il sera ouvert ; et la langue qu’il emploiera sera celle de celui qui s’y penche, teintée par ses attentes, ses désirs, ses aspirations, ses obsessions, ses violences, ses troubles. Les fais comme les phrases d’un livre, ils n’ont pas de sens par eux-mêmes, seulement le sens qu’on leur prête.
Eric-Emmanuel Schmitt