Les diverses pages que Proust consacre à la maladie dans son oeuvre doivent bien fournir deux volumes – la littérature fait tout pour accréditer l’idée qu’elle ne s’intéresse qu’à la vie de l’esprit ; que le corps est une vitre transparente qui n’offre nulle résistance au regard de l’âme…c’est en fait tout le contraire. Jour et nuit, le corps s’interpose ; s’émousse ou s’affûte, prend ou perd ses couleurs, fond dans la chaleur de juin, devient dur comme le suif dans les ténèbres de février.
Virginia Woolf