Le langage régresse, se compresse et se rétracte un peu plus chaque jour, et nous avons commencé doucement à devenir des animaux sans paroles. Le théâtre nous réunit encore une fois pour assister à l’exercice périlleux du langage. Un sport dangereux qui nous sera prochainement ôté parce que nous sommes sommés, de plus en plus, de manger tous le réel à la même mangeoire et de tout ruminer d’un même rythme… Nous nous retrouvons donc encore une fois au théâtre pour prouver la joie et la souffrance de saisir le langage sur le vif.
Valère Novarina
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