La lecture du monde

Parce que voir, cela signifie percevoir des différences, et, dès que les différences s’uniformisent en un quotidien prévisible, le regard court sur une surface lisse et sans prises. Voyager ne sert pas beaucoup à comprendre, mais sert à réactiver pendant un instant l’usage des yeux : la lecture du monde. Italo Calvino

Une solitude vagabonde

Il y a une solitude que l’on peut bercer. Bras croisés, genoux remontés, on se tient, on se cramponne et ce mouvement, à la différence de celui d’un bateau, apaise et contient l’esseulé qui se berce. C’est une solitude intérieure, qui enveloppe étroitement comme une peau. Puis il y a une solitude vagabonde, indépendante. Celle-là,…Continue reading Une solitude vagabonde