J’ai choisi la solitude

J’aurais voulu avoir plein d’amis tout en conservant ma solitude, mais cela m’est apparu comme une impossibilité physiologique. Alors j’ai choisi la solitude, je pourrais résister à tout, eux ils auront toujours besoin de quelqu’un, moi non j’aurai mes propres pensées. Souvent la solitude a un goût de malheur et d’abandon, elle laisse une saveur…Continue reading J’ai choisi la solitude

La multiplication de nos traces

La mémoire était devenue inépuisable mais la profondeur du temps – dont l’odeur et le jaunissement du papier, le cornement des pages, le soulignement d’un paragraphe par une main inconnue donnaient la sensation – avaient disparu. On était dans un présent infini. On n’arrêtait pas de vouloir le « sauvegarder » en une frénésie de…Continue reading La multiplication de nos traces

L’autre côté du miroir

On ne peut pas vivre de l’autre côté du miroir. Mais si, par hasard, on a aperçu ce qui s’y passait, peut-être perd-on à jamais le goût du réel. Ce n’était qu’un déplacement de quelques degrés, mais il a pour toujours modifié notre vision des choses. Marie Sizun

Lire entre les mots

Les œuvres littéraires n’ont pas pour vocation de dire la vérité. Elles comportent pour la plupart une forme de morale, mais rarement de manière explicite. Elles laissent au lecteur la liberté de lire entre les mots, de tirer ses conclusions des divers éléments qui lui sont présentés, et de faire lui-même la balance entre le…Continue reading Lire entre les mots

Les trajectoires

Les vies se transforment en trajectoires. Les oscillations, les hésitations, les choix contrariés, les déterminations familiales, le libre-arbitre réduit comme peau de chagrin, les deux pas en avant trois pas en arrière sont tous gommés finalement pour ne laisser apparaître que le tracé d’une comète. Véronique Ovaldé

Les sentiments

Les sentiments ne connaissent pas d’évolution. Ils ne sont pas comme les roches calcaires érodées et façonnées par les intempéries, ni les tissus vivants des corps qui se développent jusqu’à un certain point puis commencent à vieillir. ils n’ont pas de gradations, pas de mesures. C’est nous qui avons besoin de les raconter et cherchons…Continue reading Les sentiments

La femme arquée

Dans les plus vieilles montagnes du monde un homme et une femme s’étreignent sur un rocher en surplomb. Le silence remue leur désir, l’enflamme. Des déferlantes réveillent leurs doubles. La femme s’arque, submergée.   Yolande Villemaire