Poème de Gabrielle Althen

Et d’un bleu sans archives, antérieur au toucher,

Conserver la mémoire, la mémoire du regard,

La pure mémoire de croire…

Et, au-delà des mûres sèches de nos doigts,

Reconnaître l’épure mise à nu de ce ciel,

Une ligne d’étreinte haute et mauve sur l’abîme

Où un château de roche debout sur le couchant,

Enfance capitale, diapason de l’instant,

Et quand le vent limpide balaye les pins de la mémoire,

Comme un rebord au jour, retrouver la démesure,

La sauvegarde crénelée devant le vide suave,

Ou bien, moins jeune parmi nous, l’éternité s’endort,

O douceur….

Mais toujours

Mais toujours, nous y sommes

Gabrielle Althen

L’automate

Plus nous confierons nos vies à des automates, plus nous aurons tendance à leur ressembler. C’est le même déséquilibre qui se glisse, sans compromis, dans la logique des choses. .. Cherche dans quelle partie de toi s’est nichée l’automate ; tu verras, tu seras surpris.
Ferenc Rákóczy