Et d’un bleu sans archives, antérieur au toucher,
Conserver la mémoire, la mémoire du regard,
La pure mémoire de croire…
Et, au-delà des mûres sèches de nos doigts,
Reconnaître l’épure mise à nu de ce ciel,
Une ligne d’étreinte haute et mauve sur l’abîme
Où un château de roche debout sur le couchant,
Enfance capitale, diapason de l’instant,
Et quand le vent limpide balaye les pins de la mémoire,
Comme un rebord au jour, retrouver la démesure,
La sauvegarde crénelée devant le vide suave,
Ou bien, moins jeune parmi nous, l’éternité s’endort,
O douceur….
Mais toujours
Mais toujours, nous y sommes
Gabrielle Althen